Qu’est-ce que le risque, et pourquoi les investisseurs s’y exposent-ils?
En somme, le risque est la probabilité que le rendement d’un placement soit différent de ce qui était attendu. Le rendement peut être plus élevé ou plus bas que prévu, mais ce qui importe, c’est que l’ampleur de cet écart était imprévisible. Toutefois, puisque les conséquences d’un rendement décevant sont évidemment plus importantes que dans la situation inverse, dans la langue de tous les jours, le terme « risque » réfère généralement à la probabilité de rendements plus faibles.
Tout placement comporte une part de risque. Cependant, les investisseurs chevronnés prennent soin de le gérer. La gestion du risque, c’est le processus qui consiste à repérer, mesurer, analyser et gérer activement le risque lors des décisions d’investissement, en fonction de votre plan et de votre tolérance au risque. La tolérance au risque est quant à elle le degré de risque qu’un investisseur est prêt à assumer.
Les types de risques
En tant qu’investisseur cherchant à gérer les risques auxquels vous êtes exposé, vous devez connaître les différents types de risques qui vous concernent et si vous pouvez les atténuer. De manière générale, les risques se rangent dans deux grandes catégories : les risques systématiques et les risques non systématiques.
Un risque systématique (aussi appelé risque du marché ou risque non diversifiable) est un risque indissociable du placement et dont l’importance dépend des événements touchant l’ensemble du marché. Seule une stratégie de couverture permet de mitiger les risques systématiques.
Voici les principaux sous-types de cette catégorie :
Risque de taux d’intérêt : le risque que les taux d’intérêt augmentent ou baissent, modifiant ainsi la valeur marchande du titre en question (les obligations en particulier).
Risque des actions : le risque que la valeur marchande d’une action augmente ou baisse. Si la demande pour certains titres change, leur valeur fluctuera en conséquence.
Risque de change : le risque de fluctuation du taux de change pour les placements libellés dans différentes monnaies. Par exemple, si vous détenez des actions d’entreprises américaines, mais que vous faites affaire en dollars canadiens, vous êtes exposé au risque d’un changement de la valeur du dollar américain par rapport au dollar canadien.
Risque économique : le risque de détenir des actifs à risque lors d’une récession (en particulier les actions et les titres du secteur des marchandises). Ce risque ne peut pas être atténué au moyen de la diversification.
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Un risque non systématique (aussi appelé risque spécifique ou risque diversifiable) représente le risque que la valeur d’un placement change en raison de facteurs qui sont propres à cet investissement, et non au marché en général. Les risques non systématiques peuvent être éliminés grâce à la diversification (voir la section « Gestion du risque » un peu plus bas).
Voici quelques exemples de risques non systématiques :
Risque de liquidité : le risque de ne pas être capable de vendre votre placement quand vous le voulez. Si vous ne réussissez pas à vous en départir immédiatement, sa valeur risque de changer entre le moment où vous décidez de le vendre et celui où quelqu’un l’achète.
Risque de concentration : le risque engendré par un portefeuille peu diversifié. Plus vous concentrez vos billes dans un nombre limité d’entreprises ou de secteurs du marché, plus les changements dans ceux-ci influeront sur votre rendement.
Risque de prix : le risque que la valeur d’un titre en particulier baisse. Par exemple, les placements dans un fabricant automobile présentent le risque qu’un rappel ou une grève des employés nuisent aux résultats de l’entreprise et à la valeur de ses actions.
Gestion du risque
Tout placement comporte une part de risque – il est donc important de savoir gérer le niveau de risque de votre portefeuille. Pour ce faire, il existe deux stratégies de base : la répartition de l’actif et la diversification.
Répartition de l’actif : en constituant un portefeuille à partir de diverses catégories d’actif (actions, titres à revenu fixe, trésorerie et équivalents de trésorerie), vous atténuez les effets qu’un changement de rendement dans l’une des catégories pourrait avoir sur la valeur globale de votre portefeuille.
Diversification : en diversifiant les éléments à  l’intérieur d’une catégorie d’actif (en achetant par exemple des actions de différentes entreprises, de différentes régions et d’industries différentes), vous vous protégez des risques non systématiques. La majorité des plans d’investissement proposent un degré appréciable de diversification, car il est toujours préférable de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Par exemple, détenir différentes actions réduit le risque posé par la volatilité de chacune d’entre elles.
En résumé
Une fois que vous avez déterminé votre degré de tolérance au risque, vous pouvez vous attaquer à la gestion du risque en diversifiant les secteurs, les titres et toute autre catégorie dans laquelle vous investissez. Notre sélecteur d’actions peut vous aider à le faire en fonction du pays (Canada et États-Unis) et de la capitalisation boursière (petite, moyenne et grande capitalisation).
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