Il est tentant de croire que les marchés boursiers représentent un moyen rapide et sûr de s’enrichir, mais ce n’est tout simplement pas le cas. Les actions offrent l’occasion de tirer des rendements de placement avantageux, mais elles s’accompagnent de risques. Avant de se lancer à l’assaut des marchés, il est crucial de bien évaluer les risques par rapport au potentiel de rendement.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, soit comment faire de l’argent sur les marchés boursiers, penchons-nous sur une simple question d’une importance aussi capitale.
Quelle est la différence entre un investisseur et un spéculateur?
Avant de vous lancer, posez-vous cette question : suis-je un investisseur ou un spéculateur? La distinction entre ces deux termes est grande et dépend de votre horizon de placement.
Les investisseurs adoptent une stratégie à long terme en ce qui a trait à la fructification de leurs placements sur les marchés boursiers. Ils acquièrent des actions et les conservent longtemps, souvent durant des mois, des années et même des décennies. Les investisseurs sont habituellement une plus grande aversion aux risques que les spéculateurs.
Les spéculateurs, quant à eux, investissent à court terme. Ils acquièrent et cèdent des titres chaque jour ou chaque semaine afin de tenter de tirer avantage des fluctuations des marchés. Le bien connu spéculateur sur séance achète et vend des actions plusieurs fois par jour, un exercice qui se traduits souvent par des profits ou des pertes moindres, mais plus fréquents.
Comment fait-on de l’argent sur un marché boursier?
Le temps est le grand allié de tout investisseur sérieux. Il mise sur la patience, cherchant à faire fructifier ses placements sur une longue période. Il est un adepte des stratégies d’achat à long terme.
Il conserve ses placements peu importe les conditions du marché et détient des actions, des fonds communs de placement, des obligations et d’autres instruments de placement. Pour atteindre ses objectifs financiers, un investisseur tire parti de la capitalisation boursière et des dividendes pour bonifier la performance de son portefeuille.
Si les investisseurs n’apprécient pas les fluctuations de marché comme tout le monde, ils savent se montrer patients en période baissière, s’attendant à une remontée éventuelle des cours boursiers qui compensera leurs pertes.
Puisqu’ils privilégient des rendements réguliers à long terme, les investisseurs portent une attention particulière aux ratios cours-bénéfice, aux prévisions des directions et autres données fondamentales.
Les investisseurs sont conscients que leurs portefeuilles, à mesure que des titres sont échangés, peuvent s’écarter graduellement des objectifs régissant leurs placements. C’est pourquoi ils rééquilibrent régulièrement leurs placements pour les réaligner sur leurs objectifs financiers.
Dans la boîte à outils de l’investisseur : La méthode de la moyenne d’achat
La méthode de la moyenne d’achat, ou l’approche systématique en matière de placement, répond aux besoins des investisseurs à long terme. En vertu de cette stratégie reconnue, un investisseur effectue des achats périodiques par sommes fixes, habituellement à la semaine ou au mois.
Puisque les achats d'actions s’étendent sur plusieurs cycles de marchés, les investisseurs paieront parfois plus et parfois moins pour l’acquisition d’un titre. À long terme, cette approche progressive permet de lisser les variations haussières et baissières des cours et d’en limiter les répercussions.
Dans la boîte à outils de l’investisseur : La diversification
Un autre vieux succès du monde des placements, la diversification, consiste à miser sur une combinaison de placements dans diverses catégories d’actifs dans l’espoir que, si un placement tire de l’arrière, d’autres compenseront ce repli en prenant de la valeur.
L’idéologie du spéculateur
L’objectif de tout spéculateur est de générer des rendements supérieurs à ceux d’un investisseur à long terme. Il arrive à ses fins en achetant et en vendant fréquemment des actions et d’autres instruments de placement.
En suivant ce vieil adage : « Achetez à bas prix, vendez à prix fort », les spéculateurs génèrent des profits en achetant des actions à bas prix et en les revendant à un prix plus élevé relativement rapidement, souvent le même jour.
Les spéculateurs chevronnés sont aussi adeptes de la vente à découvert. Cette stratégie, qui suit une logique allant à l’encontre du vieil adage susmentionné, prévoit qu’un spéculateur « vendra à prix fort et achètera à bas prix », partant de l’idée qu’une transaction finit toujours par profiter à une partie ou l’autre. Dans le cadre d’une telle manœuvre, un spéculateur emprunte d’abord des actions d’un courtier ou d’un investisseur, puis les revend. Éventuellement, le spéculateur doit rendre les titres empruntés, ce qu’il fait en rachetant les mêmes titres sur le marché. Si le spéculateur rachète les actions à un prix inférieur à leur cours moment où il les avait empruntées, il est parvenu à acheter à bas prix et à vendre à prix fort (quoique dans un ordre inversé). Le potentiel de risque associé à ce type de négociation est élevé. C’est pourquoi cette pratique ne devrait être réservée qu’aux spéculateurs aguerris et avertis.
La stratégie de sortie
Les spéculateurs chevronnés passent autant de temps à évaluer le moment opportun pour vendre une action que pour l’acheter, déterminant ces moments avant même d’effectuer une opération. La stratégie de sortie est cruciale, car elle permet de générer des profits tout en minimisant les pertes. Une telle stratégie s’articule principalement autour des deux points suivants.
Ordre stop : Un ordre stop permet de vendre ou d’acheter une action lorsqu’elle atteint un prix déterminé et ainsi de limiter à l’avance les pertes qu’un investisseur est prêt à encourir, peu importe les fluctuations du marché.
Ordre limite (ou prise de profits) : Un tel ordre définit un prix auquel un investisseur est prêt à fermer une position et à liquider son placement pour en tirer des profits.
Quel type de spéculateur êtes-vous?
Le style d’un négociateur dépend de bon nombre de facteurs, notamment son expérience, la taille de son portefeuille, sa tolérance au risque et, avouons-le, le temps qu’il est en mesure à consacrer à l’étude des marchés et à la négociation de titres. La négociation de valeurs mobilières est une activité chronophage. Habituellement, on définit quatre profils de spéculateur :
Scalper : Le scalping est une technique de négociation qui vise à multiplier de petites plus-values sur des dizaines de opérations quotidiennes, les positions n’étant détenues parfois même que durant quelques secondes!
Spéculateur sur séance : Un spéculateur sur séance cherche à multiplier ses opérations quotidiennes dans le but de générer des gains en profitant des fluctuations des marchés.
Spéculateur stratégique : Les spéculateurs stratégiques analysent et réagissent aux variations des données fondamentales des sociétés. Ils ont tendance à conserver des titres durant plusieurs jours ou même plusieurs semaines, en gardant un œil sur les fluctuations des cours qui leur permettraient de générer des gains.
Spéculateur sur position : Ces spéculateurs conservent des titres durant des semaines et des mois. Ils ne sont pas particulièrement actifs, transigeant parfois qu’une seule fois par mois.
Dans la boîte à outils de l’investisseur : Outils essentiels à la recherche et à la négociation
Vos préférences et votre stratégie en matière de négociation dictent le choix des outils qui vous conviennent le mieux.
Cela dit, certains outils essentiels rendent les activités de négociation plus agréables et potentiellement plus profitables. Les données en temps réel, par exemple, sont essentielles à l’évaluation des tendances haussières ou baissières des titres en temps opportun. Voici quelques-uns des outils les plus prisés par les investisseurs et les spéculateurs.
Sélecteur d'actions : Cet outil de placement effectue un survol des marchés pour vous fournir des mises à jour utiles et vous aider à prendre vos décisions, notamment en lien avec les volumes de transaction, les cours des titres et les tendances des marchés. Les options d’un sélecteur peuvent être ajustées en fonction de vos objectifs et de vos préférences.
Graphiques : En vous permettant de visualiser les rendements de titres par des tracés ou des colonnes, les graphiques peuvent vous aider à décider du moment où vendre ou acheter des titres.
Études de tiers : Des sociétés de courtage reconnues proposent aux investisseurs un large éventail d’études regorgeant de renseignements pertinents. Pour en tirer pleinement parti, un investisseur n’a besoin que de temps et de patience.
Analyses techniques : Divers types d’outils d’analyse technique peuvent vous aider à reconnaître les tendances et les événements marquants sur les marchés, et à prendre des décisions mieux éclairées en matière de placement et de négociation.
Comptes fictifs : Pour améliorer vos connaissances et prendre confiance en tant qu’investisseur avant d’investir réellement, pratiquez-vous à l’aide d’un compte fictif. Le compte fictif Scotia iTRADE met à votre disposition un portefeuille fictif d’une valeur de 100 000 $CA et de 100 000 $US. Il vous permet de négocier des titres, mettre à l’épreuve et tester vos stratégies, et découvrir nos outils de placement (comme nos études, nos sélecteurs et nos graphiques), sans risque et sans frais. Cliquez ici pour en apprendre davantage.
Comment comparer vos rendements à ceux des indices de référence?
Chaque investisseur et spéculateur cherche à dégager des rendements supérieurs à ceux du marché, mais comment peuvent-ils s’y prendre pour déterminer l’efficacité de leur stratégie de placement?
Ils y parviennent en comparant le rendement de leurs placements au rendement d’un indice, souvent un des nombreux indices de référence boursiers comme l’indice composé S&P/TSX. Toutefois, cette évaluation n’est jamais une science exacte, puisque votre portefeuille et vos stratégies sont uniques. L’écart entre le rendement de votre portefeuille et celui d’un indice de référence se nomme « indicateur de déviation ».
En plus de vous aider à évaluer les rendements relatifs de vos placements, les indices de référence peuvent vous aider à évaluer vos stratégies, notamment à la lumière de votre appétence particulière au risque.
Actions ou fonds indiciels : lesquels de ces instruments vous conviennent?
Les fonds indiciels, ou fonds d’actions indiciels, ressemblent aux fonds communs de placement. Ils regroupent parfois plusieurs centaines de titres de sociétés différentes. Comme leur nom le suggère, les fonds indiciels suivent les rendements d’indices spécifiques comme le S&P500 ou le TSX60.
Lequel vous convient le mieux?
Placements dans des actions
Voici certains avantages et désavantages d’investir dans des valeurs mobilières individuelles :
Potentiel de surpasser le rendement du marché. Un fonds indiciel peine habituellement à suivre le rendement offert par le titre d’une société qui a le vent dans les voiles, surtout lorsque cette société révolutionne un secteur dans son ensemble, comme Amazon ou Apple.
Potentiel de perte. L’acquisition de titres peut soumettre votre portefeuille à un certain risque, puisque les cours des titres individuels fluctuent plus que ceux des fonds indiciels.
Vous êtes aux commandes. Si vous aimez étudier les titres et appréciez le contrôle que vous pouvez exercer sur vos placements en achetant et en vendant les titres de votre choix, des placements dans des actions individuelles devraient mieux vous convenir.
Une question d’impôt. En vendant un titre à un prix plus élevé que vous l’avez acheté, vous devrez déclarer 50 % de vos gains en capital dans votre déclaration de revenus.
Aucuns frais de gestion.
Placements dans des fonds indiciels
Pour les investisseurs qui ont une aversion au risque. L’avantage principal d’un fonds indiciel, c’est qu’il vise à suivre le rendement de l’indice qu’il prend en référence. Pour cette raison, les rendements globaux d’un fonds minimisent habituellement les répercussions des contre-performances d’une ou deux positions individuelles au sein du fonds.
Une diversification immédiate. En effectuant un placement dans un fonds indiciel, vous devenez indirectement le détenteur de parts de centaines de sociétés.
Une solution idéale pour l’investisseur « passif ». Contrairement aux spéculateurs, certains investisseurs préfèrent adopter une approche de placement passive. Une telle stratégie vise principalement à égaler les rendements des marchés plutôt qu’à les surpasser.
Vous préférez laisser d’autres prendre les décisions à votre place. Vous n’avez pas le temps ou les moyens de vous renseigner sur des titres individuels et d’en acheter? Les fonds indiciels sont gérés par des professionnels, et comportent des frais de gestion exprimés sous forme de ratios (RFG).
Pas la solution idéale pour les objectifs à court terme. Les fonds indiciels conviennent aux stratégies de placement à long terme. Puisqu’il s’agit d’instruments de placement passifs, leur rendement reflète les performances du marché et peut donc être ralenti par des tendances baissières.
Fiscalité. Comme vous détenez des parts d’un fonds indiciel, vous êtes sujet à un impôt sur les gains en capital qui vous sont remis à la vente ou au rachat de vos parts.
Enjeux et écueils : Points à considérer avant d’effectuer un placement en Bourse.
Négocier sur le coup de l’émotion : Ne laissez pas vos émotions, comme la panique, l’impatience, la crainte ou un excès de confiance, prendre le dessus sur vos décisions. Rappelez-vous aussi que l’amour peut rendre aveugle. Il est souvent bon de suivre ses intuitions, mais pas sur les marchés boursiers.
Investir sans stratégie précise : Votre stratégie de placement ne devrait pas se résumer à faire beaucoup d’argent en bourse. Un spéculateur averti met en place une stratégie d’entrée et une stratégie de sortie et détermine au préalable le montant d’argent qu’il est prêt à investir et… à perdre.
Essayer de deviner les seuils et les sommets des mouvements boursiers : Cette stratégie vise à tenter de se porter acquéreur d’un titre à son cours le plus bas ou de tenter de le vendre juste avant que son prix se mette à baisser. Ce genre de spéculation s’accompagne toujours d’un certain risque.
Conseils précieux : Vous trouverez toujours des renseignements et des conseils pour vous aider à prendre des décisions judicieuses. Misez sur la prudence et, en cas de doute, tenez-vous-en à votre stratégie.
La gestion de placements de manière autonome peut être fort gratifiante. Les investisseurs et les spéculateurs soulignent souvent le sentiment de contrôle qu’ils ressentent en assumant pleinement la gestion de leurs finances.
La réussite de votre stratégie dépend du fait qu’elle s’aligne sur vos préférences. Combien de temps voulez-vous passer à investir sur les marchés boursiers? Souhaitez-vous effectuer fréquemment des transactions quotidiennes ou cherchez-vous plutôt à faire fructifier votre épargne en vue de la retraite? Quelle est votre tolérance au risque? Après tout, vous n’avez aucun contrôle sur les fluctuations de la bourse, mais vous pouvez contrôler la façon dont vous y réagissez.